Les essentiels

Hypothyroïdie

1. Comprendre Hashimoto

Définition
Epidémiologie

2. Les causes

Les plus fréquentes
Les plus rares

3. Comment se manifeste l’hypothyroïdie ?

Les symptômes

4. Le traitement

La prescription médicale

Comprendre l’hypothyroïdie

L’hypothyroïdie est l’incapacité de la glande thyroïde à produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes. Son dysfonctionnement retentit sur les grandes fonctions de l’organisme. On parle d’hypothyroïdie lorsque la glande thyroïde secrète une trop faible quantité d’hormones. L’hypothyroïdie est rarement congénitale, elle est le plus souvent acquise.

Elle est le trouble le plus fréquent de la glande thyroïde.

  • L’hypothyroïdie congénitale (hypothyroïdie néonatale) est présente à la naissance. Elle touche un nouveau-né sur 2 500.  Elle est détectée grâce à un dépistage spécifique fait systématiquement à tous les nouveau-nés.

  • L’hypothyroïdie acquise apparaît au cours de la vie sous l’action de divers facteurs et causes. Si elle n’est pas détectée rapidement, ce sont alors les complications engendrées par la maladie elle-même qui la révèlent.

En savoir plus sur l’hypothyroïdie congénitale

Epidémiologie

Chacun a sa propre histoire médicale, et l’hypothyroïdie peut toucher chacun de manière différente. Comprendre l’épidémiologie de cette condition implique de regarder comment elle se manifeste dans diverses populations et groupes d’âge.

3 fois

plus répandue chez les femmes.

4 femmes

sur 1000 sont touchées par l’hypothyroïdie.

65 ans

en moyenne.

Les causes

Auto-immunes

Les différentes formes de thyroïdites (inflammation de la thyroïde) constituent la principale cause d’hypothyroïdie :  thyroïdite auto-immune avec goitre dite maladie de Hashimoto ; thyroïdite auto-immune avec atrophie de la thyroïde et thyroïdite du post-partum. Dans les deux premières formes de thyroïdite, l’hypothyroïdie est habituellement définitive, alors que dans la thyroïdite du post partum elle est le plus souvent régressive en quelques mois. Le diagnostic de thyroïdite auto-immune est porté à l’aide du dosage des anticorps anti-TPO.

Iatrogènes (induites par un médicament)

Les autres hypothyroïdies sont pour la plupart dues à des interventions thérapeutiques : thyroïdectomie, traitement par iode radioactif, radiothérapie au niveau du cou et prise de certains médicaments. Lors du traitement d’une maladie de Basedow par l’iode radioactif, hypothyroïdie peut apparaître au bout de quelques semaines ou mois, voire plus tard. Les principaux médicaments impliqués sont l’amiodarone (Cordarone® et génériques) utilisée dans certains troubles du rythme cardiaque, le lithium utilisé dans les troubles bipolaires et les interférons utilisés dans le traitement des hépatites chroniques et de la sclérose en plaques.

 

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Les causes plus rares

L’hypothyroïdie d’origine hypophysaire (dite hypothyroïdie d’origine centrale) est environ 1000 fois plus rare que l’hypothyroïdie périphérique (par atteinte thyroïdienne directe) ; elle est souvent de diagnostic difficile, car la TSH ne sera alors pas fiable. L’hypothyroïdie congénitale affecte les bébés qui naissent sans glande thyroïde, ou avec une glande en place, mais non fonctionnelle (environ 1 naissance sur 3000). Grâce au dépistage néonatal, les enfants concernés sont maintenant diagnostiqués très rapidement, et avec un traitement adéquat peuvent se développer tout à fait normalement. La thyroïdite de Quervain est une inflammation de la thyroïde réactionnelle à une infection virale. Elle s’accompagne d’une phase initiale d’hyperthyroïdie, suivie d’une phase d’hypothyroïdie, puis elle guérit spontanément en deux ou trois mois.

Comment se manifeste l’hypothyroïdie ?

Son installation est le plus souvent insidieuse, ce qui explique la lenteur d’apparition des signes cliniques et un diagnostic parfois fait tardivement.

  • La fatigue (asthénie en langage médical) est souvent le principal – et parfois le seul – symptôme de l’hypothyroïdie. La fatigue est un symptôme peu spécifique ; elle est évocatrice d’une hypothyroïdie si elle est intense, va en s’accentuant dans la journée et s’accompagne d’une envie irrépressible de s’endormir dans l’après-midi. Dans les formes marquées d’hypothyroïdie, l’asthénie peut conduire à un ralentissement de l’activité et s’accompagner de difficultés de concentration et de troubles de la mémoire, ainsi que d’un syndrome dépressif.
  • La frilosité est un symptôme évocateur si elle est acquise et intense.

D’autres symptômes sont évocateurs s’ils sont associés : une peau sèche, épaisse et rugueuse, des ongles fragiles, des cheveux secs et tombant facilement, une voix devenue plus rauque, une baisse de l’acuité auditive, des crampes ou des fourmillements. Certains de ces signes témoignent d’une infiltration cutanée et muqueuse dénommée myxœdème ; ainsi, l’infiltration laryngée explique la raucité acquise de la voix. La prise de poids est le plus souvent inconstante et modérée.

Le traitement

L’objectif du traitement de l’hypothyroïdie avérée est de ramener à la normale le taux d’hormones thyroïdiennes dans le sang. La prescription médicale consiste en la prise à vie d’une hormone thyroïdienne de synthèse (lévothyroxine) : c’est l’hormonothérapie substitutive.

Le médicament est pris par voie orale, une fois par jour, le matin à jeun, au moins 20 à 30 minutes avant le petit déjeuner et à horaires réguliers.

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